Les Ceméa sont une force politique, qui entend interpeller les décideurs locaux, l’Etat et les institutions internationales, pour peser dans les décisions qui définiront les politiques publiques de demain. Ils agissent au sein de collectifs locaux, nationaux et internationaux et s’associent avec des organisations de différents pays, via des plateformes et des réseaux internationaux. Ce faisant, les Ceméa font le lien constant entre la pratique, l’analyse de terrain et le débat politique au niveau des instances nationales et européennes.
Face à la numérisation de la société, l’éducation aux médias et au numérique éthique sont des thématiques cruciales au niveau européen.
Les CEMEA défendent l’idée à échelle nationale, européenne et internationale que l’éducation aux médias et au numérique est liée à l’éducation à la citoyenneté.
1) Prévention et accompagnement des jeunes dans l’utilisation des médias
Les CEMÉA défendent la prévention et l’accompagnement des jeunes dans l’utilisation des médias, par la mise en place d’ateliers et de formations avec et pour les jeunes. Les CEMEA ont souhaité construire un projet commun avec des partenaires européens sur la question du cyber-harcélement chez les jeunes. (Projet Cyberbulling)
2) Les enjeux de la collecte de données, du capitalisme de l’information et de la surveillance, et la promotion des logiciels libres.
Conduite d’ateliers de sensibilisation sur ces enjeux et formations sur l’usage des logiciels libres (Solidar, partenaires européens, associations territoriales).
Les ressources et informations sur les usages d’un numérique libre et éthique, sur le site : Liberons-nous
Partenariat Framasoft et CEMEA : https://soyezresolu.org/
3) Mobilisation contre la marchandisation de l’éducation
Les CEMEA sont membre de la Fédération Internationale des CEMEA (FICEMEA). La FICEMEA est elle même membre du réseau francophone de lutte contre la marchandisation de l’Education et a le statut participatif des ONG auprès de l’UNESCO. Elle a pris une part très active dans le soutien aux accords d’Abidjan mais aussi dans l’alerte sur les enjeux d’une société numérisée.
Grâce à cet espace politique que représente la FiCeméa, les mouvements d’éducation nouvelle enrichissent le débat en élargissant la question de l’éducation à l ‘ensemble du spectre éducatif et notamment la question des vacances (Education non formelle).
La FiCeméa apporte aussi une compréhension et analyse croisée de la situation par des praticien.nes de terrain de tous les pays et non une compilation de points de vue nationaux. Elle permet de partager l’expertise de la mission « libre » des Ceméa France auprès des institutions et avec les membres de la FiCeméa (Ceméa Belgique, Ceméa Taranto, Ceméa Maurice via les Ceméa Mayotte et Réunion).
Au sein de la FiCeméa et de la coalition Education France, les Ceméa luttent contre la marchandisation de l’éducation. Il est d’ailleurs actuellement important de garder une vigilance après et pendant les périodes de confinement, la généralisation du télétravail et l’école à la maison ; qui ont vu émerger une utilisation massive des supports numériques des GAFAM, favorisant ainsi la collecte et le capitalisme de données.

